A une amie
jamais oubliée
et inoubliable
😎

« Comment une semaine peut passer aussi vite ? », à la fois désabusé et fasciné par la mécanique infaillible des sept frères Di, je me répétais inlassablement ce constat à chaque furtive entrevue avec leur aîné, qui me laissait cette impression désagréable et ironique que, en fin de compte, c’était moi le manche.

Lundi, Mardi, Mercredi, Jeudi, Vendredi, Samedi, et… Dimanche. J’avais tout essayé : les checklists, les plannings, les rappels sur mon téléphone, les bouquins pour mieux gérer son temps, en passant même par l’accusation lâche de ma copine à cette époque qui, d’après mon analyse approfondie, était la seule coupable, le nœud du problème car elle surchargeait notre emploi du temps – c’est déjà très fort, mais attendez, j’ai fait bien pire que ça. Bref autant de piètres tentatives sans succès qui me laissaient chaque fin de semaine avec cette sensation d’impuissance face au temps qui filait, toujours plus vite.

Oui, bien sûr il y avait les vacances, c’est quand même bien les vacances. Avec deux, voire, trois semaines pour les plus ambitieuses, je me lançais dans le projet fou de me couper du temps (enfin plus « nous » que « je », vu que la coupable était aussi de l’aventure), de laisser aller l’infernale heptade de jours où bon lui semble tant qu’elle nous laissait tranquille pour une période donnée. A coup de voyages vers de belles destinations, de séjours au vert alliant sport et découverte, ou simplement de breaks à la maison histoire de terminer tout ce qu’on s’était promis de faire l’année dernière, effectivement ça marchait plutôt bien — encore heureux vu les moyens mis en œuvre. Mais pour combien de temps ? Car justement le temps, lui, a bien le mérite de respecter sa part du contrat, nous laisser nous pavaner insouciant pendant qu’il continue de faire fonctionner à plein régime sa machine bien huilée des jours de la semaine, et c’est là que ça fait mal. Lui il a travaillé en notre absence, et il n’a pas fait semblant : la pile de courrier qui se déverse sur nous à l’ouverture de la boîte aux lettres, la liste infinie de mails et le téléphone qui nous harcèlent dès le lundi matin, les factures bien lourdes qui, apparemment, n’attendaient que nos têtes bronzées et nos poches bien vides pour nous assaillir. Finalement, le retour de vacance, un retour à la réalité, me ramenait bien vite à mon constat de fin de semaine, à ma question désespérée, même si là elle portait sur presque un mois entier. « Donc quoi ? Il faut passer sa vie en vacances sans jamais revenir, c’est ça la solution ? »

Entre devenir milliardaire pour pouvoir se la couler douce toute sa vie, et vivre en ermite loin du monde pour se libérer de son rythme effréné, cette solution que j’envisageais un instant se révélait plutôt être un cul de sac. Jusqu’ici ça peut paraître banal et même amusant. Mais en y repensant aujourd’hui, je me rends compte que j’y suis resté très longtemps dans ce cul de sac, trop longtemps. En fait assez longtemps pour abandonner peu à peu tout ce qui était en dehors du trio travail, famille/couple, et église. Assez longtemps, pour commencer à ressentir la frustration de quelqu’un qui voit d’autres personnes, apparemment, vivre leur vie pendant que je rêvais la mienne. Assez longtemps, pour que finalement mon couple ne puisse plus tenir, et il y avait bien d’autres raisons importantes à cela, mais mon incompréhension et mon déni du besoin légitime que mon ex avait de simplement passer du temps avec moi a joué un rôle dans ma décision soudaine de rompre avec elle, même si ça faisait plus de cinq ans qu’on était ensemble et que c’était le jour de son anniversaire – je vous avais prévenu…

En lisant tout ça on peut se demander comment aujourd’hui j’ai pu me sortir de cette voie sans issue où, avec le temps qui s’écoulait autour de moi, ma vie s’effritait peu à peu. En tous cas, même moi j’ai parfois du mal à y croire. Et pourtant, il y a bien eu une issue de secours qui s’est présentée à moi, ou plutôt deux : la vérité et l’amour.

Effectivement, ça s’est passé en deux temps, et avec deux sources de motivation différentes.
Pour la vérité, il s’agit de ce que j’ai trouvé en me rapprochant de Dieu. J’étais déjà, aux dires de mon entourage et selon une expression commune qui me dérange un peu, « très pratiquant », mais ça n’empêche qu’il y avait pas mal de choses essentielles de la foi chrétienne que je n’avais pas encore comprises, et des choses que je ne pratiquais pas, justement.
Dans la Bible, on trouve de nombreuses références au fait que Dieu est maître du temps, à la différence de nous qui le subissons. Jusqu’ici c’est à priori simple et commun vu la notion assez générale d’un Dieu omnipotent, tout-puissant, répandue au moins dans la plupart des religions monothéistes. En revanche, on retrouve aussi de nombreuses références à une notion un peu plus difficile à appréhender : le sabbat, shabbat ou chabbat. Même si ce n’est pas toujours par ce mot signifiant cessation en hébreu qu’il est évoqué dans la Bible, on retrouve souvent le concept de repos volontaire où l’on fait le choix d’arrêter de travailler, de produire, de faire, conformément à la volonté de Dieu.
En ce qui me concernait, en plus de ne pas l’appliquer, je me suis longtemps demandé pour quelle raison ce sabbat devrait me faire arrêter de faire quoi que ce soit pendant une journée entière, même le dimanche. En effet, un des problèmes que je rencontrais pendant mes semaines sans répit, était que même le week-end je me retrouvais débordé, pas par le travail certes, mais par tout ce que je ne faisais pas pendant la semaine : courses, ménage, cuisine, divertissement, rencontre d’amis ou de parents et église, entre autres. C’était malheureusement très facile de remplir ces deux petites journées, où même le divertissement — que je n’ai pas ajouté à la liste par erreur, devenait un devoir étant donné qu’au milieu de toutes ces activités relativement contraignantes, il fallait se divertir pour au moins justifier l’appellation week-end. Alors, comment se permettre de perdre toute une journée alors qu’il y a tant de choses à faire. C’est là que ça devient intéressant.
Plus haut, j’ai évoqué le retour à la réalité en parlant de la fin des vacances. A cette époque, ma réalité c’était que je n’arrivais pas à faire tout ce que j’avais à faire pendant la semaine, même pire c’était littéralement impossible et la to-do liste grandissait inexorablement. En fait, en me recentrant sur ma foi chrétienne j’ai compris que le sabbat, et plus généralement le repos volontaire voulue par Dieu, était une vérité à laquelle je pouvais me rattacher pour venir briser cette réalité négative.

Cette vérité se présente sous la forme d’un contrat de confiance. D’un côté on s’engage à faire du mieux que l’on peut ce que l’on a à faire, en le faisant comme Dieu le demande, sauf sur une période précise où l’on choisit de se reposer et de faire confiance à Dieu pour tout ce qu’on n’a pas eu le temps de faire jusque-là. De son côté, Dieu s’engage à nous prémunir de tout effet négatif résultant éventuellement de ce qu’on ne fait pas pendant notre période de repos, en nous faisant confiance pour qu’on fasse les choses comme il le demande pendant le reste du temps.
En pratique, j’ai choisi le samedi pour mon sabbat. Pas du tout par tradition – le sabbat est bien censé être le samedi et non le dimanche à la différence de ce que je pensais, mais plutôt par une habitude prise au cours d’une année et demie d’expatriation au Qatar. Paradoxalement, ce pays de la péninsule arabique, comme l’émirat de Dubaï, est surtout associé au luxe et aux loisirs, alors qu’en fin de compte on y travaille ENORMEMENT (et je pèse mes mots). Je ne peux pas comparer mon expérience à celle des travailleurs les plus démunis là-bas, dont la force et la rage de vivre m’a bien plus marqué que les voitures de luxe et les centres commerciaux somptueux. Mais tout de même, là-bas je travaillais tous les jours sauf le vendredi. Ça m’a fait bizarre, mais avec le temps je m’y suis fait. Et quand finalement on m’a donné mon samedi du fait d’une baisse d’activité sur mon projet, croyez-moi ou non, mais au début je ne savais pas quoi faire d’un jour de repos en plus. Imaginez-vous, après plus d’un an à travailler comme un forcené tout en réussissant à caser mes activités personnelles en semaine et pendant un week-end d’un jour, cette grâce d’un samedi libre me paraissait presque de trop. Mais ça n’a pas duré.

Motivé par la Bible et par mon propre corps qui criait au surmenage, j’ai finalement testé l’expérience du sabbat. Et le premier samedi j’ai commencé fort : grasse matinée, piscine, spa et dîner au restaurant. Un petit détail mais qui a son importance, étant célibataire avant et pendant mon séjour là-bas, j’ai pu profiter de ces activités en tête à tête avec moi-même. Ça peut paraître sinistre, mais vous verrez un peu plus loin pourquoi ça m’a été bénéfique. Donc, le premier samedi fut royal ou plutôt émirien, mais comme n’est pas Qatari qui veut, je me suis vite calmé pour revenir à un train de vie normal et à des plaisirs plus simples. Au fil des samedis de repos, je redécouvrais les joies de la lecture par loisir, de la cuisine pour le plaisir, et de la glande… pour la glande, c’est-à-dire le farniente (en passant, farniente c’est nerienfaire en italien).
Avant cette application du sabbat je faisais déjà de mon mieux pour essayer de suivre les commandements de Dieu (qui sont plus des bons conseils de vie en fait, c’est en les appliquant qu’on s’en rend compte), mais de manière surprenante la liste de tâches, que j’aurais en temps normal chercher désespérément à réduire pendant mon samedi devenu libre, s’est mise à rétrécir d’elle-même. Pour moi il y a deux explications à ça. La première, probablement difficile à concevoir mais en laquelle je crois, c’est qu’en effet Dieu a tenu sa part du contrat : par exemple en permettant qu’une personne me prépare spontanément et régulièrement un gros plat m’évitant de cuisiner pour la semaine, ou encore en débloquant soudainement un problème compliqué avec ma banque m’épargnant la longue file d’attente avant un entretien avec mon conseiller. Certains appellent ça des coïncidences heureuses… Et la seconde, plus concrète, c’est qu’en me mettant dans cet état d’esprit de repos volontaire, je me retrouvais assez vite à prendre du recul sur ma vie, en général, et sur tous mes petits problèmes, en particulier. Par suite, je commençais à réaliser que tel rendez-vous ou telle tâche n’était finalement pas si important que ça, voire même pas nécessaire du tout.
L’un dans l’autre, le contrat de confiance proposé par Dieu fonctionnait bien, mon insurmontable to-do liste se tassait pendant que moi je profitais d’un repos salvateur, que demander de plus ?

A priori rien. J’appliquais fièrement ma solution magique et parlais à qui voulait l’entendre de ses effets positifs sur mon rythme, ma vie, qui avait repris un peu son souffle. Cependant je sentais au fond de moi que quelque chose manquait mais sans me l’avouer, par peur que mon issue de secours n’en soit pas vraiment une, ou par religion superstitieuse qui me masquait une découverte plus grande encore. Cette deuxième issue de secours, qui vient en fait compléter la première, cette fois ce n’est pas dans la Bible que je l’ai trouvé. Et pourtant j’aurais pu, j’aurais dû ! Oui, aujourd’hui je me sens bête de ne pas l’avoir vu ce point essentiel plus tôt. Comme le nez au milieu de la figure, ou comme l’éléphant au milieu du salon : inoffensif et résolument bon quand on en prend soin, il devient un problème, et un gros, quand on ne lui prête aucune attention.
La foi chrétienne est fondée sur l’amour, l’amour de Dieu d’abord et l’amour des autres. C’est ce que Jésus lui-même n’a cessé de rappeler au travers de ses enseignements bienveillants à ses disciples et de ses reproches accusateurs aux religieux de son époque, en particulier dans cette allocution puissante : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C’est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable : tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes. » C’est à la fois beau et lourd de sens, mais encore faut-il déceler dans cette parole une clé que je n’ai pas réalisé, en tous cas pas par moi-même.
J’ai bien dit que j’étais célibataire avant et pendant mon expatriation, mais je n’ai pas parlé de la fin de celle-ci. J’ai eu la chance de vivre une très belle histoire avec celle qui, au départ comme amie, a pris une place importante dans ma vie et a été à l’origine de ma deuxième issue de secours. Une histoire trop courte malheureusement mais qui valait la peine d’être vécue et qui m’a beaucoup appris. Tristement, je pense que c’est entre autres en sentant une sorte de défaut dans mon amour envers elle, qu’elle a vite compris mon problème. En effet, aimer son prochain comme soi-même, nécessite forcément de commencer par s’aimer soi-même. Or malgré toutes mes attentions, ma volonté d’être là pour elle — exacerbée par ma désastreuse expérience avec mon ex, malgré le début d’une relation, je suppose, amoureuse ; c’est sur la base d’une comparaison entre ce que je faisais pour moi-même et ce que je faisais (ou aimerais faire) pour mon prochain, pour elle entre autres, qu’elle m’a percée à jour.

L’amour de soi, à la différence de l’amour propre, n’est pas ce qu’on recherche dans les yeux des autres, dans les miroirs, c’est ce qu’on trouve en nous-même et que les autres peuvent déceler en nous observant.

« Tu ne t’aimes pas ! ». Aussi brutal que ça peut sonner, elle m’a dit ces mots de manière très posée alors qu’on discutait de comment je gérais mon temps, et de la multitude de chose que je me donnais à faire en réussissant péniblement à n’en faire qu’une partie et même pas avec les résultats escomptés. J’avais sûrement déjà entendu ça, peut-être avec d’autres mots, je l’avais déjà entraperçu lors d’exercices de bilan personnel, mais c’était la première fois que je le comprenais vraiment. Comme toute vérité qui vient nous remettre en question, je sentais en moi qu’elle avait mis le doigt sur quelque chose, sur une faille que j’avais laissé devenir un gouffre. Toutes les choses que j’avais perdues auparavant du fait de mon rapport problématique au temps, toute cette frustration de sentir ma vie s’écouler hors de moi comme une hémorragie, cela partait paradoxalement d’une petite blessure en moi mais qui avait des conséquences désastreuses. L’amour de soi, à la différence de l’amour propre, n’est pas ce qu’on recherche dans les yeux des autres, dans les miroirs, c’est ce qu’on trouve en nous-même et que les autres peuvent déceler en nous observant. Et elle, avec raison, ne l’avait pas décelé en moi.
Malgré, la difficulté d’admettre une telle lacune, j’ai petit à petit réussi à reconstruire cet amour de moi. Je ne suis pas allé jusqu’à chercher l’origine de cette lacune qui pourrait probablement m’éclairer et pour ça la psychologie ou d’autres moyens seraient sûrement utiles. Mais j’ai simplement commencé à m’aimer par de petites attentions, comme on montre à quelqu’un qu’on l’aime avec des cadeaux, des paroles positives et encourageantes, la primauté sur d’autres choses passant au second plan, et surtout du temps. Là où ma solitude dans les restaurants ou dans les spas pouvait passer pour une triste situation relationnelle – alors que j’étais en couple d’ailleurs, il s’agissait en fait d’une belle histoire d’amour renaissante entre moi et moi-même. Au fil de cette idylle autarcique j’ai pu découvrir beaucoup sur ma personne et surtout enfin effacer cette frustration d’une vie érodée car laissée négligemment à la merci du temps qui passe.
En fait ce que j’avais eu la chance de découvrir dans le sabbat, c’était qu’en m’en remettant à Dieu je pouvais décider de dire « PAUSE » au temps, au train inarrêtable de la semaine, ne serait-ce qu’un jour sur sept. Mais la limite à ce pouvoir, c’est que si je me contentais simplement de ça, je me retrouvais juste avec de mini-vacances disséminées sur chacune de mes semaines et toujours avec le même constat, la même impuissance pendant les six autres jours. Avec la vérité j’avais remporté une victoire sur la réalité, j’avais conquis un jour. Mais avec l’amour, par son interpellation, mon amie m’a permis de prendre conscience que je méritais quelque chose de plus que ça, quelque chose que Dieu lui-même voulait déjà me faire comprendre derrière son sabbat et toutes les mentions de l’amour dans sa parole.

En apprenant à m’aimer, en acceptant de m’aimer, je pouvais enfin regarder en face le temps et lui dire, premièrement, que j’avais le pouvoir d’interrompre à des moments donnés son emprise frustrante au travers de la toute-puissance de Dieu et son contrat de confiance, et surtout que je — et Dieu lui aussi, m’aimais trop pour que je puisse continuer de subir ses effets négatifs sur ma vie. Plus qu’une bataille pour un simple jour de repos sacré, j’avais gagné une guerre pour ma vie tout entière.

Je vais un peu casser le happy-end, mais je tiens à être honnête. J’ai encore beaucoup de chemin à faire, que ce soit dans le domaine de la gestion du temps, comme dans celui de de la vie amoureuse et de l’équilibre amour de soi / amour des autres. Mais ce dont je suis certain c’est qu’avec la vérité et l’amour que Dieu me donne de lire dans sa parole et de vivre jour après jour, comme le disent si bien les mots de l’apôtre Paul, je suis capable dès aujourd’hui de racheter le temps et un jour, je l’espère, d’aimer ma femme comme mon propre corps car celui qui aime sa propre femme s’aime lui-même.

3 commentaires sur « Le repos »

  1. Bonsoir Yannick,
    Je pense avoir compris le teneur de ton article, bien que pour moi la notion d’amour soit beaucoip plus simple car je le ressens à travers les sentiments majeurs mais toujours combinés d’attirance, de respect et de complicité auquels se rajoutent d’autres bien sûr ! Mais pour moi ces 3 là sont les plus essentiels et pour l’amour de soi, ils fonctionnent aussi en extrapolant bien sûr les notions d’attirance et de complicité. Et lorsque 2 êtres les éprouvent tous en même temps l’un pour l’autre ( ce qui n’est pas si répandu que ça car je connais de nombreux couples qui fonctionnent sur attirance et respect seulement en sentiments majeurs !) alors là nous avons des âmes soeurs et la déjà ce n’est pas donné à tout le monde de la rencontrer et en plus d’être libre si on a cette chance ! J’ai connu un seul couple d’amis dans ma vie qui ont décidé de rompre avec leur conjoint respectif pour vivre avec leur âme soeur et j’ai trouvé ça courageux !). Je voulais juste écrire 2 lignes et je suis encore partie dans un roman; désolée 😜
    Mes salutations amicales

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